Catégorie : Billets


  • Un peu de tenue que diable !

    Un peu de tenue que diable !

    “Tu aimeras ton prochain comme toi-même” Quand le Seigneur exige de nous ce violent exercice, le prochain devrait nous aider en se faisant aimable. L’hiver, passe encore, le froid oblige à la rigueur. Avec les chandails, on enfile quelques bonnes manières. La vasoconstriction stimule l’esprit de discipline : la discrétion, l’élégance parfois, une certaine honnêteté et le sens des principes sont les effets conjugués de l’aquilon du travail et des habitudes. Mais les premiers beaux jours du printemps mettent chez beaucoup ces réflexes en déroute. De surveillance de soi, plus de trace.

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  • La faim du sens

    La faim du sens

    A l’encontre de ce qu’on dit parfois, l’Église a manqué rarement de charité. Au XIXe siècle en particulier, son embourgeoisement ne l’a pas empêchée d’être sensible à la misère et d’y porter remède autrement qu’en vœux pieux.

    Chaque chrétien, bien sûr, a été à un moment ou à un autre coupable de lâcheté, détournant le regard de son prochain en difficulté. Mais les mystérieuses compensations de la grâce ont fait que l’incurie des uns était souvent rachetée par la sollicitude des autres …

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  • Paroles de sagesse

    Paroles de sagesse

    Desiderata est un poème en anglais consacré à la recherche du bonheur dans la vie de tous les jours. Il a été rédigé par Max Ehrmann en 1927 et publié à titre posthume par sa femme en 1948 dans un recueil intitulé Desiderata of Happiness.

    Au cours des années 1960, il fut largement diffusé sans être attribué à Ehrmann, avec parfois l’affirmation qu’il avait été trouvé dans l’Église de Saint-Paul de Baltimore, Maryland et écrit en 1692 (l’année de la fondation de l’église). Les héritiers d’Ehrmann ont cependant continué à le faire figurer parmi ses œuvres.

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  • A un jeune désabusé

    A un jeune désabusé

    Mon jeune ami, tu me dis que vide est la vie. Tu as abandonné ton Église et tu dédaignes les idées et les livres. Te voilà quêtant du côté de quelque Orient… Ceux qui s’activent autour de toi avec, ces effrontés, un air heureux, tu les regardes de haut ; t’estimant le plus détrompé des hommes, tu te poses en solitaire devant cette société de dupes et te voilà perdu d’amitié, et non seulement d’idées. Comment frayer avec des gens que leur aveuglement te rend méprisable ?

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  • Ce que le naïf sait

    Ce que le naïf sait

    Jamais on n’a été aussi incapable de faire aucune véritable révolution. Parce que jamais aucun monde n’a autant manqué de fraîcheur.

    Charles Péguy

    Péguy écrivait cela en 1905 à propos de la révolution sociale qu’il liait à la révolution morale et religieuse. Que dirait-il aujourd’hui où le manque de fraîcheur n’est plus seulement vécu, mais revendiqué ! Non contents d’être revenus de tout, nos contemporains se glorifient de leurs doutes. Ils sont fascinés par leur débâcle. Ils pratiquent une lucidité à sens unique, qui s’exerce sur les entraves et non sur les réussites, qui libère des engouements mais aussi des engagements. Ils sont lâches par conformité au néant. Ils hésitent à agir par crainte du ridicule.

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  • Être enfin un enfant

    Être enfin un enfant

    Rappelle-toi, cher Daniel, ce soir là nous évoquions un ami commun parti trop tôt, trop vite et comme un silence nostalgique semblait vouloir accompagner le crépuscule tu m’as demandé autant par provocation que par curiosité : “Et toi, le chrétien, s’il ne te restait plus qu’un jour à vivre que ferais-tu ?”

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